Vous avez déjà entendu parler des ruelles lumineuses du Marais ou des cabarets légendaires du quartier latin, mais savez‑vous vraiment comment le histoire des escorts à Paris s’est tissée au fil des siècles ? De l’ombre des tavernes médiévales aux lumières flamboyantes de la BelleÉpoque, les escortes parisiennes ont joué un rôle clé dans la vie sociale, économique et même politique de la capitale.
À l’époque médiévale, Paris capitale du royaume de France, centre commercial et spirituel était traversée par des foires où les marchands côtoyaient les courtisanes. Ces femmes, souvent issues de milieux modestes, offraient compagnie et divertissement aux nobles en échange de protection et d’une allocation financière. Les guildes de bordel, reconnues par la cour, pouvaient même payer des impôts, ce qui montre l’intégration économique du compagnonnage dans la ville.
Le texte de la charte de 1340 réglementation municipale de Paris qui mentionne les lieux où les prostituées pouvaient exercer indique que la municipalité recevait une part des bénéfices, transformant le phénomène en une source de revenu public.
Sous le règne de LouisXIV, la prostitution devient un «mal nécessaire». Le roi même crée des maisons de tolérance où les escortes, appelées courtisanes, servaient la cour et la haute bourgeoisie. Le quartier du Marais quartier historique de Paris où se concentraient de nombreuses maisons closes au XVIIIᵉ siècle abritait le fameux «Bureau des Courtisanes», réputé pour ses soirées fastueuses.
Le Code de la Santé Publique de 1804 première loi française encadrant la prostitution, obligeant les travailleuses du sexe à se faire surveiller médicalement officialise le statut des escortes en créant des registres de santé, un premier pas vers la professionnalisation.
Entre 1870 et 1914, Paris devient la capitale du monde du spectacle. Les cabarets comme le Moulin Rouge cabaret mythique où les danseuses et les escortes se mêlaient aux artistes et aux aristocrates offrent un décor où la frontière entre art et compagnie s’estompe. Les escortes de la BelleÉpoque se distinguaient par leur éducation, leurs talents musicaux et leur capacité à converser avec l’élite.
Les célèbres «caves de la Reine» du boulevard de Clichy accueillaient des clients comme Marcel Proust ou Oscar Wilde. Ces lieux étaient réputés pour leurs soirées raffinées où la littérature, la politique et le plaisir étaient partagés.
Après la Grande Guerre, la morale victorieuse impose un durcissement des lois. Le décret du 13 avril 1946 interdiction des maisons closes, poussant les escortes à travailler clandestinement contraint le milieu à se réorganiser. Beaucoup de travailleurs du sexe se déplacent vers les bureaux de renseignements, où ils sont recrutés comme informateurs grâce à leurs contacts dans les milieux nocturnes.
Malgré la répression, les quartiers comme le quartier latin zone universitaire et artistique où les escortes continuaient à exercer de façon discrète restent des pôles de rencontre.
Les années 1970 voient l’émergence du mouvement féministe qui revendique le droit à choisir son travail. La loi sur la réglementation des activités de prostitution de 1995 introduit le concept de «régime de tolérance», permettant l’existence de structures d’accueil comme le Sainte‑Anne hôpital parisien spécialisé dans la prise en charge des travailleurs du sexe depuis le XIXᵉ siècle. Ces institutions offrent des services de santé, de conseil juridique et de formation professionnelle.
Les escortes modernes commencent à se présenter comme des prestataires de services d’accompagnement haut de gamme, avec des cartes de visite, des sites web et des agences spécialisées. Le terme «escorte» remplace progressivement «prostituée», soulignant le caractère événementiel et de compagnie plutôt que purement transactionnel.
Aujourd’hui, Paris compte plus de 5000 personnes travaillant dans le secteur de l’accompagnement, selon le dernier rapport de la Mairie de Paris administration municipale qui publie des statistiques annuelles sur les activités de service. Les escortes opèrent majoritairement via des plateformes numériques sécurisées, offrant des prestations allant de la simple compagnie à des événements corporatifs.
Les réglementations récentes, notamment la loi de 2021 sur la protection des travailleurs du sexe, imposent aux agences de déclarer leurs activités, de garantir la santé et la sécurité des escortes et de respecter les droits des clients. Cette législation vise à réduire les risques de traite et à professionaliser davantage le secteur.
Le débat public reste vif : certains réclament une légalisation complète avec licences, d’autres prônent la décriminalisation totale. Quoi qu’il en soit, le rôle des escortes à Paris continue d’évoluer, mêlant histoire, culture et modernité.
Le roi a créé des maisons de tolérance où les courtisanes étaient enregistrées et soumises à des contrôles sanitaires. Elles devaient payer des taxes municipales, ce qui faisait partie du revenu de la ville.
Les escortes du XIXᵉ siècle travaillaient surtout dans les maisons closes ou les cafés‑converses, souvent sous surveillance médicale. Aujourd’hui, la plupart opèrent en indépendant via internet, offrent des services personnalisés et bénéficient de protections juridiques plus strictes.
Elle a introduit le régime de tolérance, autorisant les structures d’accueil comme Sainte‑Anne et imposant des contrôles sanitaires réguliers, ce qui a amélioré la santé publique et la visibilité du métier.
Leur histoire dense, leurs établissements culturels et leur concentration de lieux de nuit favorisent les rencontres. De plus, ces quartiers ont maintenu une certaine tolérance historique envers les activités nocturnes.
Les débats portent sur une possible licence d’exploitation pour les agences, l’extension de la protection sociale aux travailleurs indépendants et la création d’un registre national anonyme afin de lutter contre la traite tout en respectant la confidentialité des clients.